23 Juil 2025
Un an de sacerdoce et plus : une redécouverte de la vie pastorale
L'abbé Gérald F. Endamena partage son expérience pastorale et missionnaire en tant que vicaire à la cathédrale du diocèse où il exerce son ministère.
Chers lecteurs,
Je suis Gérald, prêtre diocésain de Bertoua, dans la région de l’est du Cameroun (Pays de l’Afrique Centrale). Voici exactement un an et six mois que j’ai été ordonné prêtre. J’ai partagé avec vous quelques-uns de mes témoignages, d’abord comme séminariste, ensuite comme diacre, et puis comme prêtre. Je suis vicaire à la cathédrale de la place et je donne un coup de main dans certaines périphéries.
Après un an et six mois de sacerdoce, je n’ai pas vraiment de bilan à partager ; juste une profonde observation :
La redécouverte de la vie pastorale.
Il existe en effet un large fossé entre l’expérience estudiantine et l’expérience pastorale concrète sur le terrain. Et même sur le terrain, l’expérience missionnaire du séminariste est d’observer. Celle du diacre est une action ponctuée par une fidèle obéissance au curé. Mais pour le prêtre, il est presque autonome et cela change tout. Il apprend à apprécier le contexte missionnaire par lui-même. Des chrétiens viennent à nous pour se faire écouter ou aider, et la seule référence est le Christ.
Dans cette redécouverte de la vie pastorale ou missionnaire, je qualifie la vie missionnaire de mon diocèse comme « une pêche miraculeuse en eaux troubles ».
La « pêche miraculeuse » parce que le Christ nous manifeste vraiment sa présence en son temps et nous permet de ramener un nombre toujours plus grand de chrétiens. Nous avons donné environ 500 sacrements de l’initiation chrétienne et célébré 15 mariages religieux, sans compter le nombre du sacrement des malades ; en seulement une année, au sein de notre zone pastorale.
Pourquoi « les eaux troubles » ? Tout simplement à cause de la complexité du champ pastoral signifiée par : la montée des nouveaux mouvements religieux, appelés « églises de réveil » ; le métissage culturel en milieu urbain, et l’émancipation non maîtrisée des populations ; la pauvreté des populations autochtones ; les questions de sorcellerie, etc..
Face à tout cela, la joie de la mission demeure, car le Christ répond et sait nous dire où jeter les filets. De plus, il appelle chaque jour de nouveaux pêcheurs d’hommes dans sa barque. C’est ainsi que j’ai eu l’immense joie de vivre les ordinations de cinq diacres et cinq prêtres, le 28 juin dernier : signe que la mission avance, et nous avec.
Je remercie le père Yoland et je rends un hommage spécial au père Dany Dubois. À vous, chers lecteurs, et à la famille élargie des OPM du Canada, recevez toutes mes bénédictions.
Abbé Gérald F. ENDAMENA
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