Dieu fait et fera encore fleurir un printemps de vocations

J’écris en réaction à un article paru dans le Prions en Église en avril 2023, pour la Journée mondiale des vocations. Il est écrit que peu de catholiques choisissent aujourd’hui de s’engager dans ce qu’on appelait autrefois la vocation.

Cependant, l’ère numérique nous a ouvert davantage à la dimension universelle. C’est alors que nous pouvons constater combien l’Église forme des jeunes séminaristes, des religieux et des religieuses, des diacres et des laïques par centaines de milliers qui ont fait la rencontre avec le Christ ressuscité et l’expérience d’un appel à le suivre et donner leur vie pour le Royaume.

Les statistiques sont impressionnantes : 111 855 séminaristes en 2022 ! Elles démontrent que nous avons encore un des vocations sacerdotales. Des hommes qui se donnent, comme s’est donnée Pauline Jaricot, par exemple, la passionnée pour la Mission. Et comme tant d’autres l’ont fait aussi.

Dans mes visites des jeunes Églises d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, comme lors des Journées mondiales de la jeunesse que nous aurons encore cette année, je suis l’heureux témoin de comment Dieu fait fleurir tout un printemps vocationnel.

Mais dans une société largement sécularisée et en train de se déchristianiser comme la nôtre au Canada, c’est autre chose. L’article témoigne de prêtres débordés, maisons religieuses fermées, rares candidats dans les séminaires et noviciats, et du besoin de communautés accueillantes et lieux de rencontre avec le Seigneur. Que je sache, il y en a encore beaucoup de ces communautés chez nous : des paroisses offrant des liturgies signifiantes et priantes; des monastères offrant des lieux d’intériorité; des nouvelles communautés et des mouvements offrant un renouveau spirituel. Avec faim et soif de rencontrer Dieu, entrons dans ces milieux et faisons-en l’heureuse expérience de les voir vivants.

Au Dieu qui ne cesse d’appeler, je crois qu’il mériterait une meilleure écoute et une meilleure réponse. À voir ces jeunes séminaristes heureux dans leur parcours et déjà zélés de partager cette bonne nouvelle de l’Amour qui sauvera le monde, à voir ces jeunes consacrés assoiffés et affamés de se nourrir de la rencontre avec le Bien-Aimé qui fait toute leur joie, je me dis qu’avec Dieu toute vie peut pleinement fleurir, s’épanouir, et porter du fruit en son temps.

Alors prions, à l’invitation de l’Église et de tant de mouvements, d’associations et d’œuvres comme celles de Saint-Pierre-Apôtre, de la Propagation de la foi, l’Enfance missionnaire, pour que l’eau bénite de nos baptêmes donnent vie à de multiples vocations que Dieu fera d’abord lui-même fleurir. Et quand une telle floraison vient de Dieu, les fruits seront surement nombreux ! Alors demeurons dans un regard de foi et d’espérance, le regard propre aux optimistes. Je le suis. Alors, qui me suit ?

(Photo: Pexels.com / Hrvoje Abraham Milićević)