27 Avr 2022
La Croix : une vérité et un tremplin pour l’Espérance
Par Guy Guindon, p.s.s.
Recteur du Grand séminaire de l’archidiocèse de Montréal
L’hiver s’accroche encore et le printemps tarde à venir. Le climat social est tendu après deux ans de pandémie. Nous sommes fatigués des efforts personnels et collectifs pour lutter contre la COVID-19. Nous pensions tous que le printemps 2022 nous apporterait de bonnes nouvelles. Mais la guerre a éclaté en Ukraine avec toutes les conséquences que cela apporte. Il n’y a jamais de gagnants dans une guerre, et tous sont des perdants. On se retrouve avec les mêmes sentiments que le psalmiste : « Mon Dieu, j’appelle tout le jour, et tu ne réponds pas; même la nuit, je n’ai pas de repos ».
Dans ce temps du carême, nous sommes confrontés à voir sévir la souffrance, le mal continue son œuvre de destruction et la guerre sème la mort. Nous nous retrouvons comme Jésus, lors de sa passion : il est accusé injustement, flagellé par la violence verbale, torturé par les sévices de ses bourreaux. Nous ressentons notre impuissance, nous nous retrouvons isolés, enfermés dans des cercles de violences inimaginables.
Même si, selon les apparences, tout semble perdu, Jésus nous indique que toute cette violence inutile, gratuite et haineuse ne peut arrêter la marche de l’amour. Tous nos gestes simples de prière, de charité, de solidarité, de justice, de vérité et de paix arrivent toujours, lentement, dans un mouvement parfois imperceptible, à vaincre le mal et le péché par la force d’amour et de miséricorde de la Résurrection.
Nous sommes comme les disciples qui sont dans la barque avec Jésus lors de la tempête sur le lac de Galilée. Nous craignons que la barque coule ou chavire, avec raison. N’oublions pas que le Christ est là. Il se lèvera et dira : « Silence, tais-toi », et la tempête s’apaisera. Notre espérance, c’est que Jésus dise encore aujourd’hui à la haine, à la guerre et à la mort : « Silence, tais-toi ». Car notre Dieu n’est pas un dieu de mort, plutôt, le Dieu des vivants. Pâques, c’est ce cri de joie, cet Alléluia que la force vive de la Résurrection s’imposera pour un printemps éternel.
Article tiré de l'infolettre de Pâques de la Fondation du Grand séminaire de Montréal. Texte : Gracieuseté de la Fondation du Grand séminaire de Montréal.
Infolettre
Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir les toutes dernières nouvelles de nos Œuvres! Billets de blogue, nouvelles, vidéos et contenus exclusifs vous attendent à chaque mois!