L’espérance est présente dans le cœur de chaque personne

Face à un monde «qui se détache des repères de la culture chrétienne et une société qui se sécularise», il est important de rappeler la conviction que «seul le Christ peut apporter pleinement la libération», estime-t-il et renchérit: «notre catéchèse doit être davantage tournée vers la connaissance personnelle du Christ et permettre cette expérience spirituelle de la joie de  l’Évangile».

Un engagement effectif dans la vie du diocèse

«Au niveau diocésain, j’occupe les fonctions de chancelier, vicaire judiciaire et secrétaire du Conseil presbytéral diocésain, ce qui me permet de collaborer étroitement avec l’évêque, les prêtres ainsi que les religieux, religieuses et laïcs. Je les rencontre régulièrement à la Chancellerie, dans leurs paroisses respectives et en d’autres lieux. Donc, je voudrais vraiment dire que je me sens insérée dans la communauté paroissiale et dans la vie diocésaine».

Le prêtre congolais exprime par ailleurs sa gratitude au Seigneur pour cette belle expérience missionnaire qu’il vit. «Le Christ fait de nous des frères. J’ai eu l’opportunité de découvrir une église et une paroisse pleinement engagées au service de l’Évangile», se réjouit-il en soulignant que «les chrétiens œuvrent avec un grand zèle et collaborent sans ménager leurs efforts». Le prêtre fait l’expérience d’une totale intégration dans la communauté paroissiale qui l’accueille à cœur ouvert: «je partage la vie des fidèles. Nous nous réunissons lors des messes dans diverses rencontres ainsi que dans leurs familles». En plus, «la paroisse où je me trouve a soigneusement préparé les célébrations, marquant mon jubilé de 25 ans de sacerdoce et à organiser pour cette occasion une grande fête. Je m’y sens véritablement en famille».

Être missionnaire requiert aussi une bonne préparation

Pour l’abbé Bomoyi, les missionnaires africains qui arrivent en Europe, doivent bien se préparer pour faire face au défi de l’évangélisation dans «une société caractérisée par le relativisme et la recherche d’expériences personnelles plutôt que de vérités stables». Il souligne également «la nécessité d’une évangélisation centrée sur les services et les témoignages plutôt que sur des méthodes». Cette préparation passe par la formation holistique qui sache introduire au dialogue avec un monde sécularisé, afin de proposer une réponse à l’expérience du vide spirituel de certaines personnes. Le témoignage de vie est, par ailleurs, un atout indispensable pour la promotion des vocations au sein des communautés. Il faut susciter et libérer les questions profondes chez les jeunes et accompagner leur discernement en leur proposant des styles de vie authentiques, évangéliques, exhorte-il.

Vie de prière et ouverture d’esprit

«Il y a aussi l’importance de la prière. Le manque de temps de prière est un défi criant» fait remarquer d’une part, le prêtre congolais en mission en Italie qui affirme que «l’Église doit se laisser guider par l’Esprit Saint pour être authentiquement évangélisatrice». D’autre part, l’abbé Bomoyi invite les prêtres africains missionnaire en Europe «savoir gérer la diversité croissante des personnes et des expressions de la foi». Cela exige de s’ouvrir à la culture du milieu, à la vie de l’église locale. Enfin, il encourage les missionnaires en Europe à ne pas négliger l’aspect linguistique: «il faut une période d’apprentissage de l’italien pour ceux qui viennent en Italie, de l’espagnol ou du portugais. Et tout cela est très important pour entrer dans la mentalité du peuple».

(Source: Vatican News / Photo: Vatican Media)