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17 Avr 2024

« Pour l’amour de Jésus » : ma visite au grand séminaire intermissionnaire à Bogotá

Mon récent voyage en Colombie, qui m'a amené à visiter les Œuvres pontificales missionnaires de ce pays, s'inscrit dans une expérience d'échange et de solidarité missionnaire qui cherche à connaître de près le travail de nos frères et sœurs et à créer des liens de fraternité qui nous enrichissent mutuellement. Ma visite au Grand séminaire intermissionnaire San Luis Beltrán, à Bogotá, est l'une des expériences qui m'ont le plus marqué.

Par Geoffrey Torres, d.p., coordonateur national de Prêtres de demain

L’un des moments qui a le plus retenu mon attention est la visite que j’ai eu l’occasion de faire au Grand séminaire intermissionnaire San Luis Beltrán, à Bogotá. Il s’agit d’un séminaire fondé en 1962 dans le but de former des séminaristes natifs des territoires de mission éloignés que l’on appelle des vicariats apostoliques. En ce moment, le séminaire San Luis Beltrán accueille des séminaristes de quatre vicariats apostoliques : des jeunes provenant de certains diocèses du Venezuela, de l’Équateur, et du Pérou, ainsi que d’autres séminaristes du clergé militaire qui sont destinés à servir dans les forces armées et la police nationale de Colombie.

La visite de ce séminaire a été pour moi une expérience particulière, car elle m’a rapproché davantage du charisme de l’Œuvre de Saint-Pierre-Apôtre et de l’intention de sa fondatrice Jeanne Bigard, qui, avec sa mère Stéphanie, a été poussée par le désir de s’engager concrètement. L’éducation et la formation du clergé local, la construction et le soutien financier des séminaires dans les pays de mission furent le préambule de ce que nous connaissons aujourd’hui comme l’Œuvre pontificale de Saint-Pierre-Apôtre (Prêtres de demain).

Pour le recteur du séminaire, le père Elkin Zuluaga, prêtre diocésain, le fait que les séminaristes puissent acquérir une solide formation missionnaire est merveilleux, car ce type de formation est en soi un outil d’évangélisation formidable. À cet égard, la collaboration des OPM en Colombie a été extrêmement utile, car quelques-uns de ses directeurs nationaux étaient responsables de la chaire de missiologie pendant plusieurs années.

Un autre aspect qui a attiré mon attention lors de ma visite au grand séminaire, c’est le fait qu’on offre l’apprentissage de plusieurs techniques pour pallier aux défis qui se présentent dans la vie quotidienne en pays de mission. On apprend, par exemple, sur le travail matériel (réparation d’équipement, construction); sur le développement de la personne (soins de santé, résolutions de conflits, savoir faire face à des situations imprévues, développer de la résilience, apprendre à s’adapter). Bref, les jeunes apprennent à affronter les réalités de la vie. Ici je pense à une équipe de séminaristes qui a dû s’occuper des travaux pour contrer les effets néfastes de la saison des pluies qui provoquent des inondations dans les installations du séminaire.

Le père Elkin a aussi parlé du manque de vocations missionnaires sacerdotales. En 2021, 60 jeunes ont été inscrits à la formation. Cette année, il n’y a que 30 séminaristes. Pour le recteur, cette réalité devrait nous inciter à un engagement de prière pour les vocations, à mieux écouter la parole du Seigneur et à lui demander de donner à l’Église des travailleurs pour sa moisson, avec la certitude que le Seigneur entendra notre prière.

Malgré cette la baisse de nombre de séminaristes le recteur reste confiant, soulignant que la grande richesse du séminaire San Luis Beltrán est l’amour et le zèle pour la Mission. En effet, pour le séminaire il est important d’inculquer ces valeurs car au cœur de la Mission se trouve l’amour de Jésus, l’expérience de la connaissance de Jésus. C’est ce zèle, ce feu, insiste le père Elkin, qui doit dévorer et purifier toutes les âmes des séminaristes qui iront propager un jour la Bonne Nouvelle dans des pays où il est difficile d’accepter le Christ et sa religion de l’amour.

 

 

 

(Sur la photo: Des séminaristes du clergé militaire qui suivent des cours au Grand séminaire intermissionnaire San Luis Beltrán, retournent chez eux en vélo. Photo: OPM Canada / Geoffrey Torres)

 

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