18 Sep 2025
Des religieux invités à saisir les signes des temps pour servir ceux qui sont dans le besoin
Le Pape a invité les religieux à «poursuivre avec foi et générosité» leurs missions, en répondant aux besoins du monde, sur les traces de ceux qui ont fondé ces familles religieuses.
Par Isabella H. de Carvalho
Prêter «attention aux signes des temps» pour servir son prochain dans le besoin, vivre «l’obéissance comme un acte d’amour» dans le monde d’aujourd’hui, et l’importance de «la vie commune». Tels sont les trois encouragements que Léon XIV adresse aux religieux et religieuses des diverses congrégations et instituts, réunis à Rome pour leurs chapitres généraux et leurs assemblées. Il a rencontré ce 18 septembre, en audience des membres des Missionnaires du Très Précieux Sang, de la Société de Marie (Maristes), des Frères Franciscains de l’Immaculée et des Ursulines de Marie Immaculée. Rappelant le «bien» qu’ils font chaque jour partout dans le monde – «souvent inconnu aux yeux des hommes, mais pas à ceux de Dieu» -, le Pape a invité les religieux à «poursuivre avec foi et générosité» leurs missions, en répondant aux besoins du monde, sur les traces de ceux qui ont fondé ces familles religieuses.
L’attention aux signes des temps
C’est précisément cette attention aux signes des temps qui, souligne le Souverain pontife, devrait être le moteur de la mission. «Sans ce regard ouvert et attentif sur les besoins réels de vos frères, aucune de vos congrégations n’aurait jamais vu le jour», insiste-t-il, «c’est pourquoi il est important pour vous de travailler dans le souvenir vivant de ces débuts courageux». Citant son prédécesseur le Pape François, Léon XIV explique que cela ne signifie pas «faire de l’archéologie ou cultiver une nostalgie inutile», mais plutôt «retracer le chemin des générations passées» pour saisir «l’étincelle inspiratrice» et identifier «des potentialités peut-être encore inexplorées, afin de les mettre à profit au service du ici et maintenant».
En effet, le Souverain pontife rappelle les différents fondateurs de ces réalités et «l’héritage multiforme» qu’ils ont laissé. Comme par exemple la bienheureuse Brigitte de Jésus Morello, qui a fondé la Congrégation des Sœurs Ursulines de Marie Immaculée et qui, au XVIIe siècle, à travers la formation des jeunes, «a inauguré une œuvre de promotion de la femme qui allait porter beaucoup de fruits à l’avenir». Ou encore saint Gaspard del Bufalo, fondateur des Missionnaires du Très Précieux Sang, qui, deux siècles plus tard à Rome, «s’est engagé à combattre l’esprit rampant d’’impiété et d’irréligion’ qui affligeait son époque». Ou encore le père Jean-Claude Colin, qui s’est inspiré de «l’esprit d’humilité et de discrétion de Marie de Nazareth» pour fonder la Société de Marie. Enfin, Léon XIV mentionne également saint François et saint Maximilien Kolbe, qui ont inspiré la naissance des Frères Franciscains de l’Immaculée.
L’obéissance peut aider le monde à redécouvrir la valeur du sacrifice
Souverain pontife souligne également l’importance de l’obéissance en tant que «valeur fondamentale» pour la vie des religieux, mais aussi pour le monde d’aujourd’hui, où l’autoréférentialité est souvent la norme. «Aujourd’hui, parler d’obéissance n’est pas très à la mode: on la considère comme un renoncement à sa liberté. Mais ce n’est pas le cas». L’obéissance est plutôt «une école de liberté dans l’amour», dont Jésus a donné l’exemple à travers «sa relation avec le Père». Léon XIV mentionne à ce propos saint Augustin qui insistait sur «la relation étroite qui existe, dans la vie chrétienne, entre l’obéissance et l’amour véritable».
Pour le Pape, l’obéissance, «dans son sens le plus profond d’écoute active et généreuse de l’autre, est un grand acte d’amour par lequel on accepte de mourir soi-même pour que son frère et sa sœur puissent grandir et vivre». Léon XIV estime que professée et vécue avec foi, elle trace «un chemin lumineux de don de soi, qui peut beaucoup aider le monde dans lequel nous vivons à redécouvrir la valeur du sacrifice, la capacité d’entretenir des relations durables et une maturité dans le vivre-ensemble qui va au-delà du “sentiment” du moment pour se cimenter dans la fidélité.»
L’importance de la vie commune
Enfin, le Souverain pontife invite les religieux à vivre la vie communautaire «comme lieu de sanctification et source d’inspiration, de témoignage et de force dans l’apostolat». Il précise que, dans cette vie, l’Esprit est «un et passe simultanément à tous» et «on jouit du fruit du don des autres comme du sien».
Ce n’est pas un hasard, a affirmé le Pape, si le Saint-Esprit a inspiré à ceux qui vous ont précédés de s’unir aux sœurs et frères que la Providence a placés sur leur chemin, afin que, «dans la communion des bons, le bien se multiplie et grandisse». Il en a été ainsi lors de la fondation de leurs congrégations, au cours des siècles, et il en est encore ainsi aujourd’hui, a conclu le Saint-Père.
(Source: Vatican News / Photo: Vatican Media)
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